L’annonce par 20 minutes, hier matin, de la suspension du secrétaire général de la Commission de recours en matière fiscale du canton du Valais (CCR) m’a forcée à revoir ma copie.
En effet, comment évoquer l’affaire Cleusix sans mentionner la décision du Tribunal Fédéral qui n’admet pas la double casquette de Gilles de Riedmatten, chef du Service juridique du Département cantonal des finances.
En quelque sorte, ce dernier était purement et simplement juge et partie !
Voici qui en dit long sur les dysfonctionnements de la CCR, ainsi que le soulignait déjà Stéphane Riand dans son 139e article sur le sujet.
Au passage, on ne peut que rire ou pleurer en lisant Jean-Yves Gabbud sur le Nouvelliste on line. Ce dernier – oui il sévit toujours- cite Maurice Tornay commentant l’arrêté du TF : » Ce n’est pas un dysfonctionnement de la commission qui est dénoncé par le TF. L’arrêt remet en cause un fonctionnement qui durait depuis des décennies. »
Reste que ce discours mérite d’être rapproché de ce qu’écrivait Stéphane Riand en février dernier:
«Personne ne s’indigne que le secrétaire de la CCR soit nommé par le Conseil d’Etat.
Et chacun sait le rôle pratique considérable que joue dans les litiges fiscaux Gilles de Riedmatten, étroitement lié hiérarchiquement au chef du Département cantonal des finances. »
Quel dommage que le conseiller d’Etat entremontant ne lise pas l’1Dex. Il aurait pu, voici huit mois déjà, prévenir le coup et éviter le camouflet imposé par la haute instance fédérale !
Mais revenons à ce qui devait être le point fort de mon billet d’aujourd’hui, à savoir les cas Thévenoud-Cleusix.
Depuis près de deux semaines, en suivant l’affaire de ce secrétaire général chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger, je ne pouvais m’empêcher de mettre en parallèle le cas de Jean-Marie Cleusix.
Comme ce dernier, Thévenoud ne s’est pas acquitté de ses impôts. C’est du reste cette irrégularité qui l’a forcé à démissionner neuf jours, seulement, après sa nomination.
Cherchez l’erreur ?
Chez nous, dans notre brave canton malade de sa politique clanique, on préfère tenter d’étouffer plutôt que d’éradiquer.
Ainsi, Jean-Marie Cleusix, contrairement à Thévenoud n’a pas été mis à pied.
Bien au contraire, puisqu’il a bénéficié d’une promotion succédant à Jean-François Lovey à la tête du service de l’enseignement.
Nullement gêné aux entournures, Sieur Cleusix s’acquitte de sa tâche, tentant de faire passer la pilule amère des restrictions budgétaires au sein du monde enseignant.
Devenu peu crédible après ses démêlés fiscaux et son refus de payer l’écolage à la commune de Sion, on est à même de se demander si Oskar Freysinger a misé sur le meilleur cheval en matière de popularité.
Mais ceci est un autre chapitre qui se règlera dans les urnes !
Il n’en demeure pas moins qu’il est grand temps que cessent ces combines peu glorieuses et que le Valais joue la carte de la transparence. A force de réclamer de l’ordre, ce qui me parait légitime, on en devient rabâcheur.
Ne pourrait-on pas espérer s’inspirer de la France qui, après l’affaire de Jérôme Cahuzac, s’est dotée d’une instance indépendante susceptible d’exercer un contrôle sérieux?
On éviterait, ainsi, comme l’écrivait, hier, Stéphane Riand que le Tribunal fédéral vienne faire le ménage en Valais.
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