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Clik here to view.Dans son dernier article -« Un petit brin de nostalgie »-, paru le 3 septembre à l’1Dex, le journaliste Gérard Delaloye évoquait ses souvenirs d’enfance en parcourant le val de Bagnes avant de rallier sa terre d’adoption la Roumanie.
Magnifique texte, empreint d’émotion, où ce conteur ne manquait pas en finale d’esquisser les sujets qui fâchent bon nombre de Valaisans (loi Weber, aménagement du territoire, culs-bénits d’Ecône et du gouvernement, sectateurs de Freysinger et autres Addor).
Ce faisant, il me volait la vedette, car moi aussi j’avais songé m’attarder sur mon séjour en Valais dès mon retour en Transylvanie.
Devais-je renoncer ?
Certainement pas puisque la principale partie de mon séjour, au-delà de mes escapades en montagne, s’était déroulée en plaine au milieu de ces vignes que j’affectionne tout particulièrement.
Pas de doublons donc pour nous deux, Roumains d’adoption, qui sommes devenus complémentaires. Avec en prime, un amour profond de cette terre valaisanne que l’on retrouve avec bonheur à chacun de nos retours.
De vignes en caves, de Fully à Salquenen, j’ai ainsi égrainé le chapelet de mes souvenirs.
Près d’un quart de siècle où j’ai appris à aimer la viticulture, la défendre, la critiquer au besoin à travers mes articles. Un contact parfois vigoureux avec les vignerons, les vrais, les encaveurs, les organisations professionnelles et surtout l’apprentissage de la dégustation qui m’a permis de fréquenter les concours Nobilis, le Mondial du Pinot Noir, la coupe Chasselas etc.
Pour comprendre la vigne, j’ai même rallié l’Office de la vigne et du vin à Paris, participé à de nombreuses assemblées générales en Europe et en Russie. Un regard sur le monde qui m’a conduite en Roumanie où je vis aujourd’hui.
Tout ceci pour dire que mon parcours de vie a été grandement dicté par mon profond attachement à la viticulture et aux vins !
Et si, ainsi que le clamait avec humour le vigneron de Savièse Germain Héritier, aujourd’hui disparu, j’ai mieux manié la plume que le sécateur, la passion de la vigne nous était commune.
C’est donc avec une colère non dissimulée que je songe à l’affaire Giroud.
Depuis un an bientôt, le scandale de ces tricheries affecte une bonne majorité de vignerons et encaveurs, accroit la méfiance envers l’autorité. Un climat pénible plombe le canton.
Ne serait-il pas temps que les « protecteurs » de l’encaveur chamosard soient démasqués et que les têtes tombent ?
A l’heure des souvenirs, je me souviens encore de cette manifestation paysanne à Sion, en septembre 1986, où l’ancien conseiller d’Etat Arthur Bender demandait la démission du Conseil d’Etat.
Serait-on devenu couard en Valais ?
Ces jours derniers, la Fédération valaisanne des vignerons demandait que l’amende infligée à Dominique Giroud soit affectée à la promotion des vins. Ce dernier, il est vrai, a terni l’image de nos crus.
Mais est-il le seul ? Les vignerons n’ont-ils pas une envie de connaître les dessous de cette affaire, mettre de l’ordre dans la maison de la vigne et du vin?
Il serait bon que les Valaisans se mobilisent, signent la pétition de l’1Dex en vue de la création d’une Commission d’enquête parlementaire.
Je demeure convaincue que cet engagement, avec en prime j’ose rêver une manifestation sur La Planta, empêcheront le TornayGiroud Gate de finir aux oubliettes.
Brandir la Matze aujourd’hui, témoignerait du ras le bol des Valaisans envers un gouvernement qui, jour après jour, ne parvient plus à rassurer et se montre de moins en moins crédible.
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