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Délaissant pour un temps les « valaisanneries » Tornay-Giroud-Cleusix Gate, j’évoquerai, au fil de quelques articles, l’agriculture roumaine. Une agriculture qui peine à se relever mais qui, près d’un quart de siècle après la révolution, commence à manifester quelques réussites encourageantes.
Ce clin d’œil sur le secteur primaire, je le dois à des Valaisans. Et oui, des nôtres qui, venant en Transylvanie pour un voyage professionnel ont manifesté le désir que nous nous rencontrions. Un désir partagé tant il est vrai que cette demande m’a permis de découvrir le vignoble de Jidvei, avec une palette riche de personnalités, tout en ouvrant une fenêtre sur le monde rural que je fréquente depuis près de 7 ans déjà.
Ainsi, Charly Darbellay, ancien directeur de la station des Fougères à Conthey, Philippe Chauvie, grand artisan du SEREC à Vissoie (centre de services pour le groupement suisse des régions de montagne) et Nicolas Mettan, ancien président d’Evionnaz et président de RhônEole notamment, accompagnés de leurs épouses ont participé à une semaine de visites professionnelles en Transylvanie.
Semaine organisée sous la houlette de la BAF, séminaire itinérant d’économistes ruraux européens et suisses réunissant des enseignants, chercheurs, responsables administratifs, soucieux du développement économique dans les zones physiquement difficiles.
A l’origine, nous le connaissons bien dans notre pays et tout spécialement en Suisse, ces zones se situaient principalement dans les régions de montagne.
On se rappellera ainsi tout spécialement du professeur Jean Vallat, aujourd’hui disparu, qui a guidé ses élèves au Polytechnicum de Zurich sur le chemin d’une économie rurale et régionale tenant compte prioritairement de la dimension humaine. Cette pensée fut particulièrement remarquée lors de l’exposition nationale en 1964 où le professeur Jean Vallat rendait publique son étude socio-économique sur le village de Bruson dans le val de Bagnes.
Une vision d’avant-garde qui a fait des émules parmi ses étudiants et notamment Charly Darbellay qui fut son assistant.
Sans l’ombre d’un doute, l’ombre de cette personnalité au caractère bien trempé ainsi que celle du Père Henri de Farcy, professeur à l’Institut catholique de Paris, lui aussi disparu ont marqué ces journées.
Au terme d’un périple menant l’ensemble des participants européens, à travers le vignoble de Jidvei (2500 hectares), les parcelles de petits et de grands producteurs, des exposés sur l’agriculture roumaine, j’ai pris plaisir à emmener nos amis Valaisans à Zau de Cimpie. Un petit village où l’agriculture est pratiquée par la majorité des familles vivant ainsi selon le principe de l’auto approvisionnement.
C’est dans cette magnifique région que nous avons rencontré Marin Simon qui, grâce à son activité saisonnière chez un paysan d’Orsières, a réussi à quitter son état d’extrême pauvreté et à se monter un petit domaine. Une exploitation regroupant moutons, vaches, cochons et volaille qui permet, enfin d’espérer des jours meilleurs pour cette famille.
Comme il est devenu d’usage à l’1dex, je débute ici un feuilleton dédié à ce secteur primaire si important en Roumanie et malheureusement négligé fortement depuis la Révolution.
Dans un prochain article, nous prendrons connaissance du regard posé par la BAF après cette visite approfondie.
The post Des Valaisans en terres roumaines appeared first on L'1dex.