Mardi soir, sur la chaîne RTS, l’émission Infrarouge traitait de la révision de la loi sur l’asile soumise à votation le 5 juin prochain. Une loi qui offre le mérite d’accélérer les procédures tout en assurant un traitement humain des candidats à l’asile.
Personnellement, je ne songeais pas à m’infliger le supplice de visionner ce sujet et d’écouter le populisme de l’UDC. Ceci d’autant plus que j’ai voté par correspondance en acceptant, comme l’ensemble des partis à l’exception de l’UDC bien sûr, cet objet.
Toutefois, les réactions railleuses à l’endroit du conseiller d’Etat Oskar Freysinger, fleurissant sur les réseaux sociaux, ont attisé ma curiosité.
Bien m’en a pris, même si le pensum, je l’avoue était pénible.
Pénible, en effet, d’entendre les arguments non fondés des deux représentants de l’UDC (Oskar Freysinger revêtu pour la circonstance de son habit de vice président du parti suisse) et Kevin Grangier, secrétaire général de l’UDC Vaud.
Fort heureusement, en face d’eux, le conseiller d’Etat Pierre Maudet, (PLR) sans une once d’agressivité, a réussi à ramener l’église au milieu du village et à déjouer les tirades populistes dont l’extrême droite helvétique est passée maître.
Mais, je ne vous infligerai pas un fastidieux compte rendu de cette émission. Je préfère relever quelques perles pour la circonstance.
Ainsi pour Kevin Grangier, on se doit de refuser cette loi et privilégier l’aide sur place. Interrogé sur la fermeture des frontières, Oskar Freysinger envisageait, entre autre, d’augmenter le nombre des garde-frontières.
Juste en passant ces deux amis ont-ils la mémoire à ce point courte qu’ils aient oublié que leur parti a voté contre les budgets d’aide sur place et d’un plus de garde-frontières.
Ceci dit juste en passant !
Mais le meilleur de ce spectacle digne de Clochemerle tient, effectivement, aux larmoiements du bel Oskar qui s’exclamait en conclusion :
« Je suis sur la liste des terroristes. Ma vie propre est mise en danger par ce genre de politique irresponsable.» Politique qui, selon ce dernier, est à incriminer à l’Union Européenne.
Vraiment, on aura tout entendu.
Sauf que les résultats du projet pilote du centre de traitement des procédures de Zurich ont démontré son efficacité.
Que du temps de l’ancien conseiller fédéral Christophe Blocher 50% des réfugiés partaient dans la nature, contre 30% aujourd’hui.
Mais de cette réalité-là, celle des chiffres, l’UDC n’en veut pas préférant jouer sur la corde de l’émotionnel et encourager les sentiments de haine au sein de la population.
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