Une fois de plus, par la faute d’une poignée d’autocrates, le Valais passe pour une République bananière. En effet, en lançant une initiative populaire cantonale contre le loup (« Un Valais sans grands prédateurs »), treize Haut-Valaisans, dont plusieurs politiciens PDC, font fi des décisions en matière de protection au niveau fédéral, voir aussi des efforts consentis par l’Etat du Valais en la matière.
Il est vrai que ce combat d’arrière garde est porteur en voix dans un pays où bon nombre de chasseurs ou d’éleveurs bornés ne rêvent que d’abattre la bête considérée comme malfaisante.
Mais fort heureusement, la Confédération a édicté des règles et entend les faire respecter.
Ainsi, l’Etat du Valais vient d’annoncer les grandes lignes de sa politique en matière de soutien aux détenteurs de bétail. Et reconnaissons-le, ces dernières témoignent d’un réel souci de gérer au mieux le problème.
Car problème il y a ! Et nul ne songerait à le nier. Toutefois, la solution n’est pas au bout du fusil. Elle passe par une simple prise de conscience.
Le loup est de retour dans ses terres d’origine. Terres d’où il a été exterminé vers le 19e siècle.
Rien d’étonnant à cette apparition, lorsque l’on sait que l’Italie, voici plusieurs décennies déjà, avait placé cette espèce sous protection.
Ne connaissant, alors pas de frontières, le bel animal revient chez nous naturellement.
N’en déplaise à certains entêtés, cette présence ne rebute pas une majorité d’entre nous, bien au contraire.
Et ceci d’autant plus, qu’après les levées de boucliers des paysans alpins, une réflexion s’est engagée comme en témoigne ce paysan français relayé par une association de protection des espèces menacées (AVES).
« Le loup ? Je ne suis pas pour, mais pas contre non plus. C’est vrai que son retour nous laisse moins tranquille. Nous devons mieux surveiller nos troupeaux. Mais en revanche, on s’y retrouve en matière de qualité des herbages. »
Et cet homme à l’esprit ouvert de poursuivre :
« Il suffit d’aller voir dans les pays voisins qui travaillent comme chez nous. Ce sont les Alpes aussi. Et eux, ils ont su s’adapter. Alors pourquoi pas nous !»
« S’adapter », le mot est lâché. « Loups et moutons », rien d’impossible à condition de changer son mode de faire, et d’arrêter de songer que la solitude imposée aux ovins comme naguère peut se poursuivre.
L’Etat du Valais le sait bien qui, sous l’injonction de la Confédération, énonce quatre moyens de protection des troupeaux : le berger, le chien, les clôtures et les parcs de nuit.
A cela, il conviendra aussi d’envisager un regroupement des troupeaux, un choix des alpages. En bref, une volonté de gestion qui n’a plus rien à voir avec l’anarchie que certains prônaient en délaissant les bêtes sur les hauteurs.
Il semble bien, et surtout si l’on se réfère au postulat des députés PLR valaisans, que le train du bon sens est en route. J’avoue avoir été séduite par l’idée lancée par ces parlementaires préconisant un engagement des chômeurs en fin de droit ou des demandeurs d’aide sociale pour protéger les troupeaux de moutons contre le loup.
Idée qui a reçu un accueil favorable du Conseil d’Etat assurant se pencher sur la question. Espérons que ce postulat recevra l’aval du Grand Conseil prochainement.
Et pour tous ceux qui persisteraient à s’obstiner dans leur volonté d’éradiquer les loups, gageons qu’ils trouveront de moins en moins d’appuis !
Des solutions de cohabitation sont possibles. C’est prouvé aujourd’hui. Il suffit de le vouloir, de faire preuve d’un minimum de bonne volonté et bons nombre d’éleveurs l’ont admis.
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