« Si le peuple vote non le 28 février et que des personnes se font violer ou tuer par des criminels étrangers, l’UDC sera là pour en rendre le gouvernement responsable et peut-être même conseiller les familles à prendre des avocats pour porter plainte à son encontre. »
Cette déclaration de guerre émane d’Oskar Freysinger, chef du Département cantonal de la formation et de la sécurité qui s’exprimait lors d’une conférence de presse portant sur l’initiative de mise en œuvre, dite sur les étrangers criminels, de son parti.
Belle envolée dont le tribun de Savièse est coutumier, mais qui sonne pour le moins faux lorsque l’on devrait s’attendre à un minimum de réserve de la part d’un conseiller d’Etat.
Avec en prime la lettre adressée au président François Hollande sur papier à entête de l’Etat du Valais, le moins que l’on puisse dire est que les dérapages étaient complets ces jours derniers.
Personnellement, je n’ai pas été choquée mais plutôt amusée.
Il y avait matière à sourire de constater que la grenouille (Oskar en la matière) à force de se gonfler menaçait d’exploser face au possible échec de l’initiative.
Il est vrai que, contrairement, à la votation du 9 février, enfin, un front commun uni s’est manifesté pour contrer ce populisme.
Mise à part les partis d’extrême droite, tous les groupements se positionnent en faveur d’un refus de l’initiative. Mieux que cela encore du côté des églises, de l’économie, des syndicats etc, le rejet est unanime.
Dès lors, si l’on en croit les récents sondages, l’espoir est de mise pour stopper l’hérésie de l’UDC.
Ce qui m’a amusée également est l’attitude du Conseil d’Etat in corpore qui, en traînant la patte, s’est penché sur le cas Freysinger.
Il en ressort que selon le chancelier « une discussion intéressante et positive » a eu lieu.
Pas de sanction à la clé, mais un simple rappel à la règle qui témoigne, une fois encore, de la faiblesse de ce gouvernement.
Il est vrai que la toute puissance narcissique d’Oskar peut s’exprimer tout à loisir dans ce collège où aucun de nos élus n’est capable de s’imposer face à ce dernier.
Il ne reste donc plus qu’à espérer que la grenouille de la Fable s’épuise.
Que le Grand Conseil, à l’instar du Centre Gauche, s’exprime sur la conduite inqualifiable du conseiller d’Etat.
Et surtout que l’UDC perde du terrain à force d’exagérations nuisibles à un bon équilibre du pays.
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