L’un de mes amis, bon radical au passage, me reproche un acharnement coupable envers le conseiller d’Etat Maurice Tornay. Reproche qu’il adresse, également, à l’1Dex et à Stéphane Riand du reste. Il est vrai que notre blog ne s’est guère lassé de mettre en lumière les comportements nébuleux de cet Orsérain.
Un acharnement dès lors ? Que nenni ! Pour moi, j’y verrais plutôt la volonté d’informer le citoyen sur l’enfumage politique de cet homme.
Je ne m’ingénierai pas à refaire la longue histoire des affaires liées à Maurice Tornay . Tout se trouve analysé, disséqué sur l’1Dex et on peut au passage saluer le travail de Stéphane Riand.
Reconnaissons aussi que les journalistes d’autres médias hors canton ne se sont pas privés d’émettre de sérieuses critiques sur le comportement du ministre des finances.
Pour ce qui me concerne, les reproches m’ont été adressés à la suite de mon dernier article évoquant la mise à l’écart du conseiller d’Etat pour la présidence de la Conférence nationale des directeurs des finances (CDF).
Or, il semble certain qu’aujourd’hui, date à laquelle la CDF se dote d’un nouveau président, Maurice Tornay ne sera pas nommé.
Non pas, comme il le dit, que son travail et le sort de son canton lui importent tant qu’il s’est senti obligé de renoncer.
Certes non, et le lecteur avisé le comprend bien, les ombres planant sur son parcours, l’embarras dans lequel il met son parti en se cramponnant à son siège, l’incertitude liée à une possible réélection pour un troisième mandat en sont la cause.
Une cause que ce bon montagnard tente de dissimuler notamment en brandissant sa reconduite à la tête de la Conférence latine des directeurs des finances.
Précisons au passage que ce poste est occupé depuis 2010 par l’Orserain, suite au départ de Pascal Broulis. Rien de nouveau sous le soleil donc, plutôt du réchauffé qui permet, une fois encore, à Maurice Tornay de communiquer à sa sauce. Une sauce qu’il a aussi servie pour affirmer que le procureur Dick Marty l’avait « blanchi ».
Là aussi, j’invite ceux qui nous adressent leurs reproches à lire les nombreux articles de l’avocat Riand. Ils verront que la nuance est autre et que Maurice Tornay, si il n’est pas reconnu coupable d’infraction, est sérieusement égratigné.
Mais revenons donc à cet acharnement. Qu’il soit clair et je l’ai parfaitement compris, que l’arrogance ambitieuse de Maurice Tornay ne lui fera pas baisser la tête.
Loin d’écouter les rumeurs persistantes, y compris au sein de son parti, qui évoquent le désir de le voir retourner à la maison, ce dernier répète à qui veut l’entendre qu’il a reçu de nombreux soutiens.
Grand copain d’Oskar Freysinger, il en vient même à parler le patois du coin avec un virulent « Pa Capona », traduit en français par ne pas baisser les bras, ne pas renoncer !
A ce stade, il me semble clair que mon ami devrait retourner son miroir, car l’acharnement n’est pas de notre côté mais plutôt de celui d’un conseiller d’Etat qui s’accroche au pouvoir telle une moule à son rocher.
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