Le moins que l’on puisse dire est que Maurice Tornay, depuis qu’il s’est senti « blanchi » par le procureur Dick Marty, tient la forme. Tel un bienheureux, il s’est volontiers prêté au jeu des photographies du Nouvelliste en cette période de fête. Pas un coin du pays où on ne l’a vu plastronner !
Nul doute que le temps où certains croyaient en sa démission est loin derrière lui. Mieux que cela, si l’on se réfère aux rumeurs et au mystère que l’Orserain laisse planer, il rempilerait volontiers pour 2017.
Pour cela, en bon petit soldat, le voici qui défend avec acharnement un système biproportionnel pour élire le Parlement. Système qui par deux fois a été refusé par le peuple et que le conseiller d’Etat s’ingénie de faire passer comme l’unique solution. Rappelons que le Tribunal Fédéral a jugé le mode d’élection anticonstitutionnel, car basé sur des circonscriptions électorales trop petites.
Avec la mouture brandie par Maurice Tornay, il est aisé de voir que le PDC sort gagnant et prétérite les autres formations. Grand bien lui fasse, ce faisant il s’attire les bonnes grâces d’une partie des siens !
On se réjouit de le voir, dans sa grande splendeur, lors de la présentation de ce système au Grand Conseil.
Ce que Maurice Tornay dit moins, et qui curieusement n’a guère attiré l’attention dans le canton, est sa mauvaise posture au sein de la Conférence intercantonale des directeurs des finances. Nommé vice président en 2013, ce dernier prétendait au titre de président suite au désistement du Zougois Peter Hegglin.
Que s’est-il donc passé ? Si l’on en croit le Temps, et ce devrait être confirmé le 29 janvier prochain lors de la séance plénière de la CDF, « les difficultés rencontrées dans son canton avec l’affaire Giroud et les hôpitaux, avec le doute qui plane sur sa réélection en 2017 où la place lui est contestée par Christophe Darbellay, l’ont mis à l’écart. »
Ajoutons à cela que la mauvaise santé des finances cantonales ne redore pas le blason du grand argentier.
De là à croire que cette mise au coin affecte MauriceTornay, il y a un pas que je ne franchirai pas. L’homme des montagnes, tel le président français, fait partie de cette race d’hommes pour qui toute attaque l’atteignant glisse comme sur les plumes d’un canard.
Affaire à suivre !
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