Sonnez trompettes ! Dominique Giroud se retire de la direction de la nouvelle Cave « Château Constellation ». Quant au nom de Giroud Vins, il cèdera la place à une enseigne évoquant le palais étoilé. Le nouveau maître des lieux ne sera autre que l’ancien directeur de la cave Maye, Charles-Albert Fumeaux. Ni vu, ni connu, ces changements fulgurants ont été transmis à l’ATS, la veille de l’Ascension. Soit dans un désir de profonde discrétion qui me laisse songeuse. Ceci d’autant plus, lorsque l’on sait que la cave sédunoise s’est offert le luxe d’un chargé de communication et pas le moindre puisqu’il s’agit de Gérard Sermier. Ancien journaliste, cet homme a fondé voici 14 ans déjà, une agence de relations publiques sérieusement référencées.
Est-ce lui qui a conseillé de transmettre un communiqué à l’ATS (agence télégraphique suisse) la veille d’une fête où certains médias (le Temps, le NF) ne sortent pas ? Très efficace pour faire naître la suspicion.
Ceci dit, au-delà de ce tour de prestidigitation comme l’écrit Paul Vetter sur son blog Valaisduvin, on apprend que « à terme, Dominique Giroud restera actionnaire, mais ne jouera aucun rôle exécutif ni au conseil d’administration. » Pas très claire cette formulation.
Mais que fera donc Dominique Giroud ? Selon le communiqué, il a choisi de se mettre en retrait et de se consacrer entièrement au règlement de ses dossiers en cours. Il est vrai que des dossiers, il en a et pas des moindres.
On peut supposer que son temps va être bien employé à tenter de se sortir du pot de miel dans lequel il est empêtré. Sans nul doute, la mise à jour de l’histoire des fausses factures, les noms des caves impliquées, qui ne sont déjà plus qu’un secret de polichinelle dans un pays où tout ce sait, ont accéléré ce retrait.
Reste encore tout ce qui depuis octobre 2013 se fait jour par bribes et morceaux.
Enfin, transmettons encore, la déclaration de « Château Constellation » qui justifie tout ce branle-bas de combat par « la volonté de maintenir la centaine d’emplois existants et l’économie locale. » Dont acte !
J’avoue que comme Paul Vetter, je suis restée dubitative à l’annonce de cette couche de vernis cache- misère. Difficile, en effet, de faire renaître une cave de ses cendres, alors qu’elle est chargée d’affaires peu glorieuses.
A ce stade, on ne peut que spéculer face à un manque d’informations. Il faudra donc attendre la conférence de presse annoncée par la future ex Cave Giroud, muée en Château Constellation, pour savoir ce qui cuit dans la marmite de la nouvelle société.
Qui siègera au conseil d’administration ?
Quel dommage la marque Giroud Vins, la société elle-même, a dû subir à cause des démêlés fiscaux et judiciaires de Dominique Giroud ?
Quelle stratégie commerciale aura la nouvelle entité ?
Continuera-t-elle à acheter les surplus de vins d’autres caves ?
Autant de questions, et bien d’autres encore, que les médias ne manqueront pas de poser. Tant il est vrai qu’une telle affaire ne peut s’arrêter au retrait d’un homme seul ! Fut-il le principal artisan du malheur de sa cave.
Le Valais est las de ces têtes que l’on coupe (Filippini, Loretan, Dorsaz, Rey etc), alors que d’autres aussi impliquées continuent à porter beau.
A moins que tout ceci ne soit qu’une mascarade maligne signée Dominique Giroud! Avec ce diable d’homme, on peut s’attendre à tout.
Affaire à suivre.
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