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Nul doute, même si il ne le formule pas, que Christophe Darbellay doit remercier Nicolas Voide pour son acte de candidature annoncé lundi soir.
Une occasion en or pour celui qui, depuis « l’affaire du bébé », s’était fait discret, mais qui en deux coups de cuiller à pot a, certainement, réussi à redorer son blason.
Il faut dire que l’alliance de l’ancien président du Grand Conseil Nicolas Voide avec l’UDC n’a pas provoqué une vague de soutien. Bien au contraire !
Que ce soit de gauche ou de droite, les réactions n’ont guère été favorables à celui que d’aucuns n’hésitent pas à accuser de traitrise.
Il n’en fallait pas plus pour que Darbie, répondant à l’appel de Forum mardi soir, nous offre un exercice oratoire de premier ordre.
En quelques phrases, ce dernier est parvenu à épingler Nicolas Voide, notamment sur ses deux échecs face au parti. Tout en l’affublant du titre de « faire valoir » d’Oskar Freysinger, il glissait même l’image d’un acoquinement regrettable.
Sur de son fait, avec une réelle sérénité, CD confirmait ne pas craindre cet adversaire sorti du bois, affirmant avec force : « J’aime me battre ».
Un premier exercice parfaitement réussi, il convient de le souligner.
Ce qui m’interpelle dans ce coup de théâtre est, sans l’ombre d’un doute, la crainte de l’UDC de ne pas réussir à ravir un second siège, voire qu’Oskar Freysinger ne fasse pas le plein des voix d’il y a quatre ans.
Ainsi, après avoir tenté de draguer le PLR sans succès, l’UDC a du se rabattre sur l’ancien Grand Baillif, guère populaire, et abandonner le titre de son parti au profit d’un vague libellé racoleur : « Ensemble à droite ».
Il est vrai que ce regroupement de forces traduit un malaise. Rien ne rassemble en effet, Oskar Freysinger et Nicolas Voide,. Deux hommes totalement différents et opposés.
Rien si ce n’est la rage de vaincre et d’écraser Darbie.
L’avenir nous dire si mes impressions sont bonnes. Toutefois, je ne crois pas trop m’avancer en disant que même affaibli depuis quelques mois, Darbie a de fortes chances de s’imposer.
Il a les compétences, les réseaux au niveau helvétique et une maîtrise parfaite de l’allemand !
Avec en prime, une solide popularité recouvrée qui tend à estomper l’écart de cet été, et même sa caricature de girouette.
Car, admettons-le, dans cette histoire où est la girouette ?
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