« Stone
Le monde est stone.
J’ai la tête qui éclate… »
Cette chanson, sortie de Starmania, résonne en moi depuis des semaines. Plus vive encore elle se fit sentir à l’annonce de la victoire de Donald Trump. Mais pas de souci, je ne vais pas m’étendre sur l’élection américaine.
Point trop n’en faut, car après 24 heures d’analyses et de réactions, le temps est venu de changer de sujet.
Et puis, la proximité des résultats des élections de cette fin de semaine suffit à occuper mes pensées. Les vôtres aussi, je suppose.
Qui de GMB ou de Raph4 remportera la victoire ?
Florence Darbellay Carron bénéficiera-t-elle d’un élan de compassion tel que celui des communales ?
Qui du jeune Sylvain Dumoulin ou du plus mûr Michel Dubuis s’assiéra sur le siège présidentiel ?
Et Bagnes, et la vice présidence ?
Stop,
« Le monde est stone.
Je cherche le soleil
Au milieu de la nuit
J’sais pas si c’est la Terre
Qui tourne à l’envers »
Seule certitude, le Valais comme l’Amérique n’échappe pas à cette vague de délire qui agite le peuple. Lassé par cette politicaillerie, bon nombre d’électeurs boudent les urnes. Alors que d’autres se laissent convaincre par le chant des sirènes.
La faute à qui ?
Pas aux populistes qui profitent de ce courant porteur, délaissant l’analyse au profit de l’émotionnel. Mais bien au monde politique, aux partis dits traditionnels qui, ainsi que l’écrivait Nicolas Defabiani sur Facebook auraient grand intérêt « à tirer des leçons du présent et du passé récent. Il me semble fondamental que le monde politique, ses élites bureaucratiques et sa presse affiliée se réveillent au plus vite et se rendent compte que le fossé qui les sépare du peuple souverain est de plus en plus vertigineux.»
Et ce dernier d’ajouter :
« Il ne suffit pas d’entendre, il faut écouter ! Si le monde politique continue à faire l’autruche, il deviendra le dindon de la farce. »
PScriptum :
Pour terminer par une couleur locale, 100% roumaine car me voici retournée sur ma terre d’exil, j’évoquerai le cas du maire de Baia Mare, une ville de 100 000 habitants, qui a prêté serment dernièrement encadré de deux gendarmes.
Incarcéré à la suite d’une affaire de pots de vin – il n’est du reste pas le seul dans ce pays- le candidat maire a été élu lors de son séjour en prison.
A mon étonnement, mes amis m’ont assuré que lui, au moins, œuvrait pour le bien de la commune. Il est vrai aussi qu’il a érigé un mur pour séparer les Roms de la population locale et poursuivi l’idée d’expulser les tziganes de la ville !
Est-ce le monde que l’on veut ? Moi pas, mais à observer ce qui se passe aujourd’hui, si on ne repense pas sérieusement nos institutions, le chemin est tout tracé.
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