« Mon but est d’instaurer la paix dans les écoles » Cette déclaration émane de Jean-Marie Cleusix qui, dans un entretien paru dans Résonances, mensuel de l’école valaisanne, en mars 2014, évoquait les grandes lignes de sa réorganisation du service de l’enseignement.
Fraîchement nommé en janvier, l’homme avait été choisi en raison, confiait à qui voulait l’entendre son chef Oskar Freysinger, parce qu’il était le meilleur.
On n’a jamais su qui étaient les autres prétendants !
Un an après cette nomination qui, déjà, sentait le roussi et annonçait un plus que probable échec, OF affirmait que JMC « donnait pleine et entière satisfaction dans sa fonction et qu’il avait sa pleine et entière confiance.. »
Cet enthousiasme exalté figure dans le rapport de l’expert mandaté, à l’époque, pour mener une enquête disciplinaire envers JMC accusé « d’avoir violé les devoirs de loyauté et de fidélité pour ce qui concerne l’usurpation de l’image d’IVS (Service de l’information), qu’il a utilisé partiellement à des fins privées une stagiaire et qu’il a violé l’obligation de réserve dans le ton et dans les mots figurant dans un blog et un communiqué de presse. »
A cette époque aussi, et à la suite du feuilleton des impôts impayés (80 000 frs), des frais d’écolage, etc. une belle majorité des députés se prononçaient pour sa suspension. Il ne récoltera, en fait, qu’un blâme écrit du Conseil d’Etat. Et le bel Oskar poursuivra, avec un entêtement qui lui est propre à soutenir, envers et contre tout, et pratiquement contre tous, un chef particulièrement détesté.
Loin de se sentir mis sur la touche, fort de sa toute puissance, JMC poursuivra sa tâche avec l’autoritarisme qui le caractérise.
Au fil des mois, les enseignants ne se gênaient pas, sans pour autant brandir la matze, de se plaindre de ce petit chef ! Mais dans les salles des maîtres et au cours de discussions en coulisses.
Il aura fallu le courage des professeurs de la Haute école pédagogique (HEP), révoltés par les nombreux dysfonctionnements de JMC, pour qu’OF baisse la tête et accepte de se séparer de son bras droit. Il faut avouer que parmi les griefs figure un évènement de taille. JMC aurait favorisé une élève en rédigeant personnellement ses travaux. On croit rêver.
En toute hâte, particulièrement fébrile, le chef du Département Oskar Freysinger a bricolé une solution, sous le prétexte d’éviter un procès ou la fin d’une période maladie de 405 jours, transformant l’ex-chef du SE en professeur de philo, d’histoire et d’informatique à Saint-Maurice.
Mais là aussi, c’était sans compter sur la détermination des professeurs de Saint-Maurice qui, avec un réel courage, n’entendent pas accepter un pareil marchandage. Comme on les comprend !
Précisons que les syndicats dits officiels sont plutôt conciliants dans cette affaire et que les profs de Saint-Maurice sont réunis sous la bannière d’un syndicat libre !
Et Oskar Freysinger dans cette histoire ? Très fâché face à cette levée de boucliers, ce dernier confiait au NF que « Ce n’est pas leur responsabilité. Qu’ils donnent leurs cours ce qu’ils font très bien, et qu’ils laissent décider les personnes habilitées à décider des nominations. »
En termes clairs : « Qu’ils se taisent et retournent à la niche ! »
A ce stade, je me prends à songer à JMC, qui à l’heure de sa nomination parlait de Saint-Maurice qu’il a fréquenté en qualité d’élève au collège et de « son ennui ressenti au début malgré l’ambiance chaleureuse qui y régnait ».
Turbulent et plein d’énergie le jeune Jean-Marie avait, dit-il, besoin de « liberté et d’espace ». A ce titre, il avait, poursuit-il, quitté l’internat d’Agaune pour un lieu mixte et moins strict, à Thonon-les-Bains.
Gageons que si le forcing du conseiller d’Etat porte ses fruits, le pauvre JMC devra évoluer dans un endroit plus qu’hostile, où à coup sûr l’ennui va le prendre à la gorge ! Ceci d’autant plus, que depuis hier, les étudiants ont, eux aussi, manifesté leur mécontentement.
A n’en pas douter, les jeux sont loin d’être faits. Le PDC, le PLR et le PS veulent un éclaircissement sur les agissements de JMC.
La liste, semble-t-il, est longue et peu en phase avec l’éthique que l’on est en droit d’attendre d’un professeur de philosophie.
On attend donc, avec impatience, les conclusions de la commission de travail chargée de faire toute la lumière sur les agissements troubles de JMC.
Voici qui promet des rebondissements et ne doit pas faire le beurre d’OF. Etonnant du reste le peu de soutien que ce dernier reçoit sur les réseaux sociaux. Et ceci même de ses ouailles UDC .
Le vent est peut-être en train de tourner !
Et les élections approchent ce qui n’est bon ni pour le conseiller d’Etat ni pour son parti.
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