En mai dernier, un rapport de la COGEST remis au Conseil d’Etat concluait pour ce qui concernait l’Office de protection de l’enfant (OPE) qu’ « aucun dysfonctionnement grave ne peut être imputé à l’Office de Protection de l’enfant. »
En prime, le Gouvernement saluait le travail important et difficile accompli par cet office avec des ressources limitées, promettant de se pencher sur des mesures à prendre pour remédier aux problèmes d’effectifs mentionnés dans le dit rapport.
En publiant cette information à l’1Dex, Stéphane Riand titrait « La plaisanterie valaisanne du jour » indiquant, au passage, que notre blog pourrait aisément se lancer dans un autre feuilleton dont le héros sera l’OPE.
C’est vrai que si l’on se réfère aux nombreux cas traités par ce service, et dont on vient nous conter les tristes histoires, un livre ne suffirait pas.
Ce n’est certes pas d’hier que les dysfonctionnements sont légions.
Et malgré le changement de direction, et la bonne volonté qui de loin ne suffit pas, les cas se multiplient.
Nous avons tous connaissance de plusieurs situations où les divorces ont engendré un profond conflit entre les époux, affectant les enfants. On se trouve souvent face à ce que les spécialistes appellent le syndrome d’aliénation parentale. Une situation où le ou les enfants rejettent l’un de leurs parents sans raison apparente tout en exprimant des sentiments de haine à leur égard.
Face à ces cas qui sont pluriels, on serait en droit d’attendre de l’OPE qu’elle calme le jeu, établisse des rapports solides et rappelle à chacun ses droits et ses devoirs.
Or, il n’en est souvent rien par un souci de ne pas faire trop d’ingérence dans les familles. Ne parlons pas du droit des pères qui n’entre pas dans cette vision passéiste d’aborder les choses.
Un commentaire publié sur notre site à l’occasion de « la plaisanterie valaisanne » était explicite :
« Pour avoir de près ou de loin suivi de nombreux cas, je puis affirmer qu’il faut beaucoup de maltraitance visible pour retirer un enfant. L’idée de base est de laisser l’enfant trouver ses propres moyens de défense. Quelle ironie. Office de protection de l’enfant, autorité de protection de l’enfant, protège-toi toi-même et le ciel aidera la cellule famille à ne jamais être inquiétée. »
Et ce dernier d’ajouter : « Hypocrisie d’un système incompétent et dirigé par l’Eglise et la politique. »
Ces mots sont durs, mais combien sont douloureuses les multiples situations qui nous sont rapportées et où les enfants sont confortés dans un sentiment de toute puissance plus que néfaste pour leur propre construction.
« Les effets destructifs, précise le professeur Delfieu, peuvent avoir des impacts tout au long de la vie, sur la personnalité de l’enfant et peuvent être évalués comme tout aussi graves que ceux commis par un abus sexuel. »
Au-delà des avis concomitants des spécialistes, le simple retour à la loi parait un simple bon sens.
A cet effet, l’école valaisanne dans une brochure adressée aux parents est claire.
« Le parent qui ne détient pas l’autorité parentale sera informé des évènements particuliers survenant dans la vie scolaire de l’enfant et sera entendu, avant la prise de décisions importantes pour le développement de celui-ci. »
Ne serait-il pas judicieux que l’OPE, dont c’est la tâche en priorité, s’applique à garantir, voire à rétablir, un maximum de relations afin que l’enfant jouisse de ses deux parents !
L’augmentation du personnel de l’OPE ne changera rien si cet Office ne modifie pas son orientation. L’application d’une psychologie à la petite semaine est destructive.
Il lui suffit au moins de rappeler à tous les acteurs de ces drames familiaux, y compris aux enfants, ce que dit la loi : les droits mais aussi les devoirs !
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